Tiffany Bouelle - Josefina #33

Tiffany Bouelle - Josefina #33

Inspirée et encouragée par son environnement familial et les deux cultures dans lesquelles elle baigne depuis toujours, Tiffany Bouelle est une talentueuse artiste franco-japonaise qui parvient à travers ses œuvres abstraites, minimalistes et pleines de mouvements, à susciter des émotions et à transmettre un message à ceux qui les contemplent. Créative et passionnée, cette artiste polyvalente qui s’inspire de ses voyages, sa vie, ses amours et ses rencontres, a eu l’occasion d’exposer ses œuvres à Paris, Londres, Tokyo, Hong Kong et Florence. Maman du petit Raphaël, Tiffany est notre Josefina du mois de novembre.

Tiffany, tu peins, sculptes, écris, tu es une véritable artiste, peux-tu nous raconter ton parcours ?

Je suis partie à dix-sept ans de chez mes parents et comme j’étais mineure ils m’ont dit que c’était mon choix et qu’ils ne me soutiendraient pas dans cette initiative précoce. J’ai commencé à faire pleins de métiers comme Dj la nuit, assistante styliste le samedi, pâtissière le dimanche (je t’épargne tous les métiers car j’en ai eu beaucoup) pour payer mon loyer et manger à ma faim tout en assurant mes études de mode à Duperré. Mes amis riaient de l’ensemble de mes métiers et me disaient que je pourrais sortir un livre absurde sur les petits boulots pour gagner sa croûte. Ce rythme intense m’a appris la survie dans une capitale et la diversité des métiers que j’ai abordé pendant cette période m’a permis de développer ma créativité trois fois plus vite que mon parcours scolaire. Vois-tu, avoir faim ça motive beaucoup car tu n’as pas le choix. Tu dois faire et puis c’est tout. Bref, il y a cinq ans je bossais comme styliste chez Hermès après avoir assisté pendant plusieurs années et je me suis fait percuter par une voiture un matin où j’allais au studio. En arrivant à l’hôpital, l’infirmière m’a dit que le matin même, un monsieur était mort sur le coup du même accident. Le miracle a fait que je ne me suis rien cassé mais j’ai boité tout l’été et j’étais en miettes psychologiquement. Je déteste le sentir faible. J’ai alors décidé que les petits jobs qui s’enchaînent ce n’était plus possible. Que la galère c’était fini et j’ai tout donné. Absolument tout en investissement sur ma première passion, le dessin et la peinture. J’ai peu vu mes amis, j’ai changé de cercle et j’ai repris ma vie en main et nous voilà dans une interview :)

Comment décrirais-tu ton univers ? Es-tu influencée par tes origines franco-japonaises ?

Évidemment, je baigne dedans quotidiennement. J’ai l’impression d’avoir deux personnalités car mes deux cultures sont tellement opposées dans leurs codes, leurs politiques, leurs politesses.

Artistiquement c’est bipolaire mais j’adore ça et je l’embrasse un maximum pour le transmettre dans un pays comme dans l’autre. J’ai longtemps voulu être que d’un seul pays, car le choc des cultures est difficile à comprendre pour mieux se connaître et puis avec le temps c’est devenu une force.

Où trouves-tu ton inspiration ? 

Ma vie, mes amours, mes voyages, mes rencontres. 

Comment définirais-tu ton style ? Aurais-tu des conseils mode pour les femmes enceintes ?

J’ai changé de style pendant ma grossesse car mon dressing ne m’allait plus.

J’ai eu de la chance car j’ai pris très peu de poids et ma peau n’a pas eu de séquelles, du coup je montrais beaucoup mon corps et j’exposais mon ventre publiquement. J’étais si fière d’être deux ! Je n’ai pas de conseil à donner sur comment s’habiller enceinte, je crois qu’il faut juste écouter son corps et faire les choses comme on l’entend pour se sentir bien et que son bébé le sente.

Comment as-tu pris soin de toi pendant ta grossesse (nutrition, sport…) ? 

J’ai mangé comme d’habitude et je n’ai pas fait de sport une seule fois. Je ne me sentais pas assez en forme pour m’agiter, du coup je marchais un peu quotidiennement, j’ai voyagé au Japon au sixième moi. Mon sport à moi c’est de nourrir mon esprit.

J’ai décidé de ne me mettre aucune pression et d’aimer la vie. J’aime les choses saines naturellement, du coup c’était facile.

Quel Josefina as-tu choisi ? Pour quelles raisons ? 

Certainement le plus classique pour aller avec tout et ne jamais m’en lasser. Je souhaite le transmettre à mon fils plus tard comme sac de week-end puisque j’ai choisi de mettre ses initiales à lui.

Que contient ton Josefina ? 

Mon Josefina contient principalement les affaires de mon fils mais il est également devenu mon sac à main par la même occasion. On peut y trouver de tout : des sacs parfumés au bonheur des personnes qui assistent à un changement de couche, des langes de toutes les couleurs, une collection de tétines et très souvent des friandises ; histoire de me rebooster quand ça me chante.

Peux-tu nous parler de tes lieux préférés pour sortir à Paris ?

J’aime manger plus que tout : le bistrot du Square Trousseau, Chez Georges, Bleu Bao, Aki boulangerie, Carré, Forest…

Qui sont tes icônes de mode ?

Georgia O'Keeffe,Yves Saint Laurent, Virgil Abloh.

Quelles sont les personnes qui t’inspirent en tant que maman ? 

Toutes les mamans et surtout les mamans solos.

 


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